Groupe UMP du Canton de St Nom la Bretèche

VALERIE PECRESSE - UNE CHANCE RELLE DE VICTOIRE AUX REGIONALES 2010


VALERIE PECRESSE - UNE CHANCE RELLE DE VICTOIRE AUX REGIONALES 2010

Dans le cadre de la primaire de l’UMP pour les élections régionales de 2010 en Ile-de-France, huit grands débats sont organisés entre les différents candidats, un dans chaque département.

Voici les dates des trois premières rencontres :

- Le Mardi 3 février, au Raincy, à 20h30 (centre culturel Thierry le Luron, 9 bd du Midi)
- Le mercredi 11 février, à Marly-le-Roi, à 20h15 (salle des fêtes, Hôtel de ville, place du Général de Gaulle)
- Le jeudi 12 février, à Rueil-Malmaison, à 20h15 (Théâtre André Malraux, 16 place des Arts).

 Nous nous retrouverons après les vacances scolaires de février pour les autres débats.

 Venez nombreux !

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Tribune de Valérie Pécresse dans Les Echos
27 janvier 2009

La France n’a pas le choix : elle doit gagner le pari de la formation. D’abord parce que nous savons aujourd’hui que c’est par la qualité de ses femmes et de ses hommes qu’un pays comme le nôtre peut faire, va faire, la différence dans la concurrence internationale. Ensuite parce que de nombreux gisements d’emplois existent dans notre pays, au moment même où beaucoup de jeunes et de moins jeunes cherchent à travailler, au moment où la crise mondiale assombrit les perspectives d’emploi de l’année à venir. Encore faut-il que les formations offertes soient adaptées aux besoins du marché et aux capacités de ceux qui les suivent. Or la chambre régionale des comptes a dressé un bilan accablant de la formation professionnelle en Ile-de-France.

Dans ce domaine, le Conseil régional d’Ile-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon, aura vraiment eu tout faux. La chambre constate en premier lieu la médiocrité de la concertation générale sur le sujet et insiste sur la faiblesse des objectifs : imprécis, mal hiérarchisés… Quand on ne sait pas où on veut aller, on a peu de chance d’y parvenir. Et pourtant, si le législateur a confié la responsabilité de la formation professionnelle et continue aux régions, c’est parce qu’il pensait, à juste titre, qu’elles étaient les mieux à même de s’adapter à la réalité et aux besoins du terrain.

A partir de là, les handicaps s’accumulent : faiblesse de la contractualisation avec les acteurs, manque d’offres de formation dans certains domaines pourtant porteurs, superpositions dans d’autres, conduite financière incertaine malgré l’abondance des crédits, et ainsi de suite. Les échecs s’enchaînent comme une sorte de fatalité. Si on n’y prenait garde, on risquerait presque, à la lecture de ce constat, de penser qu’il n’y a rien à faire. Trop gros, trop compliqué à piloter, trop dispersé… Sauf que, derrière ces constats, il y a surtout celui d’hommes et de femmes, de jeunes, de salariés, de chômeurs mal conseillés, mal orientés, mal formés : c’est cela qui est vraiment grave. Un dernier exemple ? La chambre constate la lisibilité très faible des actions du conseil régional, jugées trop émiettées. Ça signifie que l’information parvient mal aux publics visés, et bien entendu encore plus mal aux personnes les plus en difficulté.

Quelle occasion manquée ! Et dire que l’on atteint ce maigre résultat alors même que les crédits ont augmenté de 30 % en cinq ans, pour dépasser les 170 millions d’euros chaque année ! Les moyens existent donc, mais ils sont gaspillés… il est urgent de redresser la barre en y mettant enfin un vrai pilote.

Dans ce que l’on appelle habituellement « le maquis de la formation professionnelle », le conseil régional doit être à la fois un initiateur des priorités, un catalyseur des énergies, et un accompagnateur pour les personnes formées. Il faut affirmer de vraies priorités, partant des besoins, plutôt que de se caler sur la promotion de l’offre existante. Or ceux-ci doivent être identifiés par une écoute fine et régulière (car les choses changent vite) des acteurs de terrain. De véritables assises de la formation professionnelle en Ile-de-France sont aujourd’hui indispensables, et plus encore dans la période difficile que traverse notre économie. Les employeurs doivent y tenir une place essentielle, comme les publics concernés et les structures de formation en lien avec l’Etat. Ensuite, il appartiendra à l’assemblée régionale d’arrêter les axes d’une vraie politique de formation : des ambitions quantifiées, déclinées par secteurs d’activité, et dont les résultats sur l’emploi seront mesurés périodiquement.

En Ile-de-France, la taille de la région, la diversité des bassins d’emploi et les difficultés de transport nécessitent également que l’ambition régionale globale soit déclinée au niveau territorial, pour que chacun puisse, dans son département, trouver une formation qui débouche sur un emploi disponible à une proximité raisonnable de son domicile. Plus de deux heures de transport par jour pour suivre une formation, reconnaissons-le, c’est décourageant… Cette charte d’objectifs permettrait également de passer enfin d’une culture exclusive des moyens, qui sert de référence à l’actuel conseil régional (combien d’argent versé, ou, au mieux, combien de bénéficiaires ?), à une véritable culture de résultats (quelles améliorations tangibles pour l’emploi des personnes, quelle efficacité pour chaque métier ?). Définis dans la charte initiale, ces objectifs seraient évalués régulièrement et justifieraient l’allocation des moyens entre les structures de formation.

Enfin, il nous faut sortir de la notion trop classique de « formation professionnelle » pour répondre à des besoins d’emploi qui changent de plus en plus rapidement et qui exigent une adaptation constante, tout au long de la vie, des compétences. Ainsi, il faut permettre à chacun d’acquérir des qualifications supplémentaires tout au long de sa vie professionnelle, y compris à travers la formation continue et la validation des acquis de l’expérience, encore trop peu développée en France. C’est la condition indispensable pour que l’ascenseur social fonctionne vraiment en Ile-de-France et pour permettre aux Franciliens d’être mieux armés face à la crise. Comme la loi le prévoit, la région est le pivot de cette mobilisation générale pour l’emploi. Elle a tous les outils pour le faire. La région capitale, premier bassin d’emploi de notre pays, mais aussi région la plus jeune, doit, enfin, donner l’exemple.


27/01/2009
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